Introduction

Ce stage a été effectué au sein de l’unité INRA "Comportement et Ecologie de la Faune Sauvage" (CEFS).L’ installation expérimentale de l’unité Comportement et Ecologie de la Faune Sauvage est un dispositif unique en Europe. C’est actuellement le seul lieu d’élevage en Europe qui permet de mener des expériences sur le système «chevreuil-environnement». L’installation offre un cadre privilégié pour observer et manipuler les animaux. Elle peut accueillir jusqu’à 40 animaux, en semi-liberté, dans un grand enclos boisé et dans 7 petits enclos en prairie. Le bois de Nesquive comporte deux zones : une région en enclos avec des chevreuils etune hors enclos sans les chevreuils, ces derniers ont un impact directe sur la végétation ce qui a une influence importante sur quelques espèces. Chaque region a été divisé en J parties de taille égale (appelés quadrats ). Dans ce cadre, on définit

t le taux d’occupation spatiale d’une espèce animale donnée à l’instant t dans la région R comme étant égal à la proportion de quadrats occupés par l’espèce à l’instant t et on désigne par zjt l’indicatrice de la présence de l’espèce dans le quadrat j à l’instant t. S’agissant d’une espèce avicole, sa présence dans un quadrat est repérée par son chant lors d’une station d’écoute. La difficulté vient du fait qu’une espèce peut être présente dans un quadrat et ne pas être détectée lors de la station d’écoute, dans ce cas on dit que zjt est manquant. L’objectif étant de faire des tests sur l’évolution du taux d’occupation (croissance,décroissance, stabilité ...) , ce dernier n’est pas calculable explicitement ( puisqu’on n’arrive toujours pas à détécter la présence de l’espèce ), cela nécessite donc de mettre en oeuvre les méthodes de simulation de Monte Carlo par chaîne de Markov (algorithme de Gibbs) que l’on explicitera. On s’intéressera particulièrement à deux espèces avicoles qui ont occupées le bois de Nesquive durant plusieurs années et dont on a remarqué un changement de leur taux d’occupation, à savoir : Le Pouillot Véloce ( PV ) et le Pouillot Bonelli ( PB ). On soupçonne que ce changement est dû à l’augmentation de la couverture végétale au sol causé par la diminution du nombre de chevreuils. Car le PV préfère des endroits où il y a des buissons avec des broussailles et des herbes au sol et pour les PB c’est totalement le contraire. Nous allons considérer 18 modèles, Markoviens ou indépendants, dont les paramètres dépendent du temps et/ou de la végétation. Enfin nous ferons un test d’adéquation des données aux modèles afin de savoir si ces modèles sont à retenir ou pas.