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Résumé

L’étude de la dynamique des populations est un réel enjeu en biologie de la conservation mais aussi dans la lutte biologique, épidémiologie et la gestion des populations exploitées (chasse, pêche, forêts, élevage). Le principal objectif de la dynamique des populations est de décrire et d’expliquer les variations d’abondance des populations dans l’espace et dans le temps. Au travers de cette étude nous avons pu développer dans le cas du chevreuil Capreolus capreolus, une approche fonctionnelle et démographique des populations à partir de données obtenues sur plusieurs années de suivi en nature. Le paysage est en partie façonné par l’organisation et la nature des activités agricoles qui s’y déroulent. Le chevreuil s’intègre dans ce tissu en s’adaptant aux activités locales et aux changements qui peuvent survenir. L’objectif est par conséquent la mise en évidence d’une relation entre la structure d’un paysage contrasté et la densité locale de chevreuils. La densité de chevreuils par secteur est obtenue en conciliant le radiopistage et la méthode de capture-marquage-recapture par observation directe dans un cadre de Petersen-Lincoln. Entre 2006 et 2017, les estimations locales montrent une densité moyenne de 5.2-7.3 chevreuils aux 100 ha, au sein d’un paysage où l’ouverture des milieux est majoritaire contrairement à ce qu’il a pu être démontré sur les espaces forestiers où les densités avoisinent les 34.3 chevreuils aux 100 ha. Ainsi, l’abondance en chevreuils est modulée non seulement par la structure du paysage, mais il faut aussi considérer l’action des mécanismes extrinsèques dont les aléas météorologiques d’une année sur l’autre pour lesquels peuvent dépendre les disponibilités en ressources, la survie de la progéniture, la dispersion.

Mots clef : densité locale, habitat fragmenté, capture-marquage-recapture, Chevreuils, télémétrie.